La logistique et particulièrement le transport de marchandises est un poste d’action essentiel au bon fonctionnement d’une entreprise agroalimentaire. D’une part pour l’apport en matières premières, matériaux et matériels nécessaires à la production et d’autre part pour l’envoi des produits finis vers leurs clients dans toute la France et le monde.
Le transport de marchandises est donc un poste stratégique central pour une IAA. En Bretagne, ce sont plus de 500 millions de tonnes de marchandises agroalimentaires qui sont transportées chaque année.
C’est également un poste économique important, et particulièrement pour les entreprises agroalimentaires bretonnes. La Bretagne étant une région péninsulaire, les entreprises subissent des coûts logistiques supérieurs de 8% à la moyenne nationale, pour rejoindre les pôles économiques français et européens (Source BSC).
Enfin le transport de marchandises est également le 3ème poste d’émissions de GES le plus important chez les entreprises agroalimentaires bretonnes (3,6%) après l’apport en matières premières agricoles (82,9%) et l’achat d’emballages (3,8%). C’est donc un poste important à prendre en compte dans la stratégie de décarbonation des entreprises agroalimentaires. Les IAA bretonnes sont conscientes de cet enjeu puisque, 43% d’entre elles possèdent déjà un plan d’action précis pour réduire l’empreinte carbone liée au transport de marchandises.
Ce n’est cependant pas un travail que la filière peut mener seule puisque le transport de marchandises regroupe plusieurs acteurs (chargeurs, transporteurs et clients) avec des enjeux, des objectifs et des problématiques différentes. Cette situation tripartite nécessite avant toute chose d’instaurer une collaboration.
L’ABEA a prit le parti de travailler cette thématique sous l’angle de la décarbonation. Ce sujet fédère toutes les filières sur une volonté commune : diminuer les émissions de GES du transport de marchandises. Cependant, les investissements dans les transitions ne doivent pas impacter la pérennité et le bon fonctionnement des entreprises agroalimentaires bretonnes et des entreprises des autres maillons de la filière du transport. De ce fait, le travail de décarbonation se fera en corrélation avec la problématique sur les coûts structurels importants.
Pour cela nous identifions 3 leviers d’actions principaux à investir :
- Améliorer la collaboration entre les différents acteurs du transport de marchandises (chargeurs, transporteurs et clients)
- Optimiser les flux, mutualiser et améliorer le taux de chargement des camions.
- Diminuer l’utilisation des carburants fossiles.